L'homme en noir
Il est celui qui officie sur le grand rectangle vert. Parmi vingt-deux acteurs acquis à la cause d'un camp ou d'un autre, il est l'alibi de toutes les excuses.
Discret et effacé tant qu'il le peut, il joue un rôle prépondérant, mais souvent trop mis en avant. On l'assimile à l'ordre, à l'autorité, parfois même à la répression. Son sifflet serait-il le même que celui d'un képi au beau milieu d'un carrefour ? Il me semble que non. Mais pourtant, nombreux sont ceux qui le voient comme un symbole à défier, comme une cible idéale pour justifier n'importe quelle erreur.
Cet homme en noir, dans son fort intérieur, espère toujours une seule et unique chose. Le principe même de tout affrontement loyal : Que le meilleur gagne.
Mais entre la conscience tranquille de cet homme, et les pires hallucinations des autres, il peut y avoir un fossé. Car avant d'exercer dans la mission qui lui est confiée, sous sa tunique qui respire la neutralité et l'impartialité, il est avant tout un Homme. Un Homme qui a des convictions, des droits et des devoirs ; un Homme qui la semaine vit et respire comme ces vingt-deux autres.
Alors quand vient le moment de franchir cette frontière, le sport n'existe plus, il est baffoué. Remettre en cause l'intégrité de quiconque, sans fondements, est un acte odieux.
Au diable les clichés, qu'on laisse chaque sportif à sa place. Et que chacun se comporte en Homme avant de se comporter en animal... Malgré les hésitations je continuerai, pour ne plus avoir à vivre une fin d'après-midi comme ce samedi 29 septembre 2007.