(in)temporalité

Même en cent ans, je n'aurais pas le temps...

Une chanson déjà si lointaine, quelques vieux souvenirs de chorale, mais surtout un air qui me procure toujours bien des frissons.

Et à chaque fois les mêmes pensées, et cette même peur, celle de n'avoir pas le temps.

Le temps de quoi ? Si ce temps n'était plus compté, qu'en ferai-je ? C'est fou ce que cette donnée incontrôlable qu'est le temps peut nous déstabiliser, nous interroger, nous faire tourner fou. Parce qu'elle est une donnée non palpable, qu'elle constitue quelque chose d'inaltérable.

Ce temps dont on croit toujours manquer, et dont on ne sait parfois pas quoi faire. Effroyable paradoxe que d'espérer quelques fois qu'une semaine passe vite, alors que la marche en avant est inéluctable et finalement bien trop rapide...

Alors le temps de quoi ?

Le temps de t'envoyer autant de baisers que mon coeur n'a de battements pour toi,
Le temps d'évoquer une multitude de projets tous aussi merveilleux les uns que les autres,
Le temps d'avoir la nostalgie des moments déjà passés ensemble,
Le temps de rêver aux beaux jours de l'avenir qui sont l'incarnation de l'optimisme.

Mais plus que tout, le temps de t'aimer.

J'aime de tout mes yeux, j'ouvre tout grand mon cœur...