A bas l'arbitre
Voici un livre que ma merveille m’a offert le mois dernier. Je me suis plongé dedans cette semaine pour finalement l’avaler rapidement ! Et je ne regrette pas une seconde d’y avoir consacré quelques heures…
Qu’on se le dise d’entrée, après avoir lu cet ouvrage, plus jamais je ne regarderai un arbitre de football de la même façon. Et on ne peut pas vraiment dire que ce soit à leur avantage. Je me souviens de Bruno Derrien comme d’un arbitre que j’ai connu très tôt via le petit écran. Il faisait partie du paysage du football de ma jeunesse, quand j’ai commencé à m’y intéresser pour ne plus pouvoir en décrocher aujourd’hui. C’était simplement un arbitre à mes yeux, mais son nom faisait partie de ceux qui revenaient très régulièrement.
Aujourd’hui, Bruno Derrien n’est plus arbitre. Il n’a jamais eu le droit à la fin de carrière jubilatoire qu'il aurait méritée. Parce qu’il était différent, parce qu’il voyait les choses par amour du jeu et du sport et non par cupidité. Parce qu’il ne se cachait pas à la première erreur, parce qu’il l’ouvrait en interne. Pour tout cela il fût jeté en pâture…
C’est ce qu’il a décidé de raconter dans ce livre. On y découvre le parcours d’un jeune arbitre qui rêvait aux plus grands stades et aux plus grandes ambiances. Les premiers chapitres me rappellent inévitablement les joies du niveau de district. Les suivants me font ne rien regretter d’un monde qu’il décrit comme je l’ai découvert moi aussi : ordre, rigueur, pas un mot plus haut que l’autre, rien ne doit dépasser. Et surtout, absence de la remise en question !
Ce billet s’adresse principalement à ceux qui partagent la même passion chaque samedi. Je vous conseille de vous consacrer à cette lecture. Si c’est le cas, vous serez certainement (désagréablement) surpris au sujet de ceux qui officient chaque week-end sur le rectangle vert. Je ne révèlerai rien ici, pas même de noms.
Aujourd’hui je me sens moins aveugle qu’hier. Demain mon mépris sera total pour bon nombre d’hommes en noir du haut niveau.