Le feu sacré
«Idéalement nous sommes ce que nous pensons. Dans la réalité, nous sommes ce que nous accomplissons.»
[ Ayrton Senna ]
Un court billet, parce qu’aujourd’hui 1er Mai, en me levant, j’ai pensé à un évènement. Parce que chaque premier Mai je pense à cet évènement. Parce qu’aujourd’hui, il y a quinze ans tout juste, le plus grand de tous est parti tragiquement.
Quelques mots car ces images restent à jamais gravées dans ma mémoire. A huit ans devant le petit écran de la chambre de ma grande sœur, l’un des grands drames qui ont fait la F1 se tramait. Senna, le grand Ayrton, l’idole des foules, percutait le mur pour devenir quelques heures plus tard la plus incroyable légende du sport automobile. Aujourd’hui, tout est intact. Son aura, son talent, les souvenirs… Rares sont ceux qui ont été marqués par Senna.
Il n’était pas un ange, loin de là. C'était un gagneur, prêt à tout pour vaincre, mais il avait le talent pour se le permettre. Je crois que c’est d’ailleurs Berger qui le résume le mieux :
«Je crois que tous les pilotes sont compétitifs et extrêmement égoïstes. J'avais la réputation d'être le plus égoïste, mais en F1, il y avait pire que moi. Ayrton était par exemple dans la division supérieure à ce niveau, mais je pense que ça fait partie de ce sport».
Il n’était pas un ange mais son coup de volant était sans égal. Cette mort tragique, inévitablement, a contribué à la naissance du mythe. Peu importe, Senna c’était Senna. Petit, la F1 pour moi c’était Senna, c’était Prost-Senna, c’était Senna encore et toujours. Alors je ne peux pas oublier ce lundi matin où avant de partir à l’école je lisais et relisais le journal, les photos. Un souvenir de gosse, l’un des premiers de ma passion…