Mon fleuve
Son eau ruisselle tranquillement au ryhtme de son courant, qui la guide chaque jour vers un autre destin. Il y a, bien sûr, des écueils qui entravent son passage. Quelques rochers, des troncs cassés par-ci par-là,de petits passages presques à sec.
Ce fleuve vit de son passé, mais il évolue aussi. Il change au gré du temps qui passe, au gré de l'environnement qui l'entoure, fort de ses expériences de jadis.
Il ne renie pas ses racines, car sa source est aussi son coeur, ce qui lui permet d'avancer, de vivre. Ainsi son pays natal est une base primordiale à son long cours.
Malgré les contraintes, il se taille un chemin royal à travers la nature. Discret mais essentiel à la vie, sa présence rassure, appaise, et livre bien des espoirs.
C'est en traversant monts et vallées, en parcourant bourgs, villages et villes auxquels il fait don de toute sa générosité qu'il s'est forgé un caractère. Tels des étapes de sa vie, ces points de passage sont un cycle infini... Car tout reste au commencement pour aller de l'avant.
Parfois le fleuve se révolte, pour se faire entendre ; Parce qu'on l'a contrarié, parce qu'on l'a touché, parcequ'il n'arrive pas à se faire comprendre... Alors il déborde, s'emporte. Mais très rapidement il retrouve son lit, là où il se sent généralement le plus en sécurité. Si ces quelques sautes d'humeur pimentent cette existence admirable, elles ne sont que l'expression agitée d'un désir de calme et de volupté, de prospérité et d'espérance.
Un jour tu es le fleuve et moi le lit ; le lendemain tu es le lit et moi le fleuve.
Mais l'osmose n'est jamais aussi parfaite que dans ces moments où tous deux nous sommes Loir. Ce fleuve ainsi nommé car rarement il déserte son lit...