L'or aux Champions, le mépris aux starlettes
Dans un stade, derrière le petit écran, autour d’un verre ou les trois à la fois, le week-end qui vient de s’achever fût l’un de ceux qui sportivement ne s’oublient pas. En l’espace de quelques heures, la gloire d’un marin hors du commun et le troisième sacre mondial de handballeurs portant au firmament les couleurs de la France auront fait oublier une bien triste soirée à Bollée.
C’en est donc terminé de ce Vendée Globe ; terminé pour
son roi tout du moins ! 84 jours de mer, de l’aventure, du suspense, des
frayeurs… Et le grand Desjoyeaux est venu se fendre un passage au milieu de la
marée humaine délirante de Port Olona. Derrière ce succès historique, n’oublions
pas ceux qui restent pour quelques jours voire quelques semaines encore aux
prises avec les océans. La passion survivra ainsi que la magie, jusqu’à l’arrivée
du dernier d’entre eux. Tous méritent les lauriers et le respect immense de
chacun pour cette aventure insensée. Rendez-vous est déjà pris dans quatre ans !
Dans la foulée de cette arrivée monumentale, les Experts allaient eux aussi nous faire frissonner et déployer le ciel bleu sur Zagreb. Un troisième titre mondial acquis aux dépens de Croates surclassés sur leurs terres ! Une joie collective, un bonheur communicatif, pour un sport sous-médiatisé malgré tout l’or dont il nous a déjà couverts…
Deux évènements, deux grands moments de légende, qui tranchent indiciblement avec un samedi soir où d’autres sportifs se sont sabordés sous nos yeux, sabordant au passage nos VALEURS et notre RESPECT. En-dessous de tout, les footballeurs manceaux ont donné une image d’eux-mêmes proche du déplorable. Professionnels et donneurs de rêves au même titre que marins et handballeurs, un salaire moyen avec quelques zéros supplémentaires au compteur cela dit. Les starlettes du gazon se comportent désormais comme des êtres humains sans respect, sans morale et sans l’ombre d’une remise en cause. Triste miroir d’une société depuis trop longtemps égarée ?
Un règlement de compte pour une place à la cantine, même au boulot je n’y ai pas encore eu le droit ! Quant à la douleur de ces mêmes joueurs, nous, supporters, nous y sommes associés de la manière la plus respectueuse et sincère qui soit. Sans un zeste de reconnaissance…