Les raisons d'une démission
Il y a maintenant plus de quinze jours que j'ai expédié ce fameux courrier. Une simple enveloppe, une simple lettre rédigée à l'ordinateur, tout ce qu'il y a de plus banal. Le tout était accompagné des artifices d'un passé récent : des avantages en carton, certes non négligeables. Leur restitution incarne finalement à merveille ma démission.
Voici pour l'acte et ses symboles. Mais si j'écris ce jour, c'est pour en préciser les raisons. Pourquoi préciser ? Sans doute pour tourner définitivement une page de plus d'un an et demi, avec ses hauts et ses bas. Des regrets il n'y aura pas, aucun. Car cette démission est le fruit d'une réflexion mûre et posée.
Il est vrai qu'il y a eu ce site, cette nouvelle version. De nombreuses heures passées dessus pour relancer un projet, retrouver du dynamisme. La réussite fût au rendez-vous avec une fréquentation grandissante. Mais derrière cela se cachaient des soucis également croissants : une ambiance délétère, un manque de reconnaissance, de respect, etc. Il n'en faut pas moins pour enrayer une belle mécanique de façade.
Les semaines s'écoulent et on supporte, on tient grâce à la petite équipe soudée qui était la notre, grâce à l'envie de pousser ce projet toujours plus haut. Mais quand rien ne bouge, quand rien ne prend le bon chemin, le doute s'installe. Et le cœur n'y est plus...
Lorsque l'on s'investit dans une passion plus que de raison, le cœur est ce qu'il y a d'essentiel pour retirer de la satisfaction. Comment concevoir alors que le principe numéro un de cette passion soit relégué au second plan par des dysfonctionnements internes ?
La décision à prendre était donc simple : retour aux sources.
La passion ? Un club.
Le plaisir ? Son succès.
Comment ? En offrant tout le soutien possible.
Désormais me revoilà supporter lambda, et pas peu fier ! Plus jamais on ne me dictera la marche à suivre, les faits et gestes à accomplir pour plaire. Je viens si je veux, j'achète où je veux, je porte ce que je veux, je pense comme je veux.
Notre unique dénominateur commun : Le virage, sa zone B et son rang à tenir !