« Le triomphe de l’espérance sur la peur »
Un moment d’histoire, ni plus ni moins qu’un évènement qui s’ajoutera
rapidement aux manuels scolaires. Ce mardi 20 janvier 2009 restera comme le
premier jour de présidence d’un homme dit « de couleur » aux
Etats-Unis. Quels que soient les avis et les opinions, passons un temps au-delà
de l’ultra-médiatique ou encore de l’anti-américanisme primaires de certains.
Qu’on le veuille ou non, la planète avait les yeux rivés sur
les écrans ; qu’on le veuille ou non, un changement a eu lieu et s’est
définitivement ancré dans l’ère du temps. Comment ne pas écarquiller les yeux ? A la vue d’un peuple uni - l’espace de
quelques heures au moins - et insouciant, devant une foule impressionnante
massée pour ne pas manquer une miette de l’évènement, devant tant de mise en
scène, de patriotisme et de gigantisme !
Le raccourci est aisé, mais quel contraste saisissant
lorsque, le lendemain matin, la France elle découvre la mascarade de la nuit au
sein de son Assemblée ! Un désordre, un spectacle de division, une
obstruction tragicomique, qui ne peuvent que cruellement incarner l’attitude
ubuesque de certains de nos politiques en ces temps de crise… Pendant ce temps,
les Français attendent, admirant avec des yeux doux la renaissance de l’Amérique.
Que les Etats-Unis soient la plus grande puissance du monde
ou non n’est pas un problème ; que les Américains jouent les donneurs de
leçon ne l’est pas non plus, en tous cas pas aujourd’hui. Désormais j’ai la
conviction que ce peuple outre-Atlantique est en avance. En avance car il a su
faire fi des différences et des clichés pour choisir en son âme et conscience.
Le jour où mon pays sera capable d’en faire autant je serai enthousiaste.
Attention tout de même à ne pas se tromper : espérer qu’un jour un homme
de couleur soit élu au sommet de l’Etat pour le seul fait d’arme de son teint
ne m’intéresse pas ! Il ne faut pas en faire un facteur de décision mais
simplement ne plus en faire un facteur de non-décision…
Quant à conclure sur l’évènement planétaire que fût cette investiture, je le prends bel et bien comme un fait historique que j’ai suivi avec grand intérêt. Politiquement le programme précis de Barack Obama m’est quasiment inconnu, comme pour des millions d’autres Français d’ailleurs… N’oublions pas une chose, c’est que Monsieur Obama a été élu par le peuple américain, pour gouverner les Etats-Unis d’Amérique et pour défendre les intérêts américains ; pas les notre.